Heureuse rencontre, celle de Noriko TAWARA. Ses œuvres sur papier reflètent une pureté toute japonaise.
Qu’elle emploie l’huile, le pastel, la mine de plomb, le crayon de couleur, seuls ou en technique mixte, c’est à la même quête de l’insaisissable, de l’indicible, qu’elle se livre, avec une telle
économie de matière qu’on croit au miracle. On dirait des empreintes pulvérisées, strictement calculées, rien n’étant laissé au hasard, de bleus, de
verts tendres, etc., sur de vastes espaces vierges : les fonds. Voyez aussi ce demi rectangle
avec une verticale ocre et une horizontale d’un noir velouté, compas ouvert sur le grand silence blanc ...
Jean Dunoyer, Le Monde
Les peintures de Noriko TAWARA possèdent le charme d'une texture raffinée, élaborée grâce à la maîtrise
du temps juste nécessaire à sa constitution. Il ne s'agit pas d'une recherche gratuite de la nouveauté.
Ce qui qualifie ces images, c'est une coloration retenue, comportant quelques rares lignes à peine
perceptibles, qui fonctionnent à merveille dans la composition picturale. Une beauté sereine, sans rien
de superflu; pourtant, il est dit ce qu'il y a à dire. T. Mizusawa, Bijutsu-Techô, Revue d'art
Noriko TAWARA expose un important ensemble de toiles qui permet de suivre une évolution marquée par
l'apparition de figures géométriques simples dans des espaces modulés. Depuis les évocations de
paysages intérieurs jusqu'aux œuvres très structurées, c'est toujours à la nature que renvoie cette peinture
qui associe avec bonheur le sensible et le construit. Geneviève Bréerette, Le Monde
Noriko TAWARA privilégie dans cette exposition le washi, papier végétal japonais. Forme et couleur à la
fois, on est frappé par la force qui émane de ce matériau si léger. Est-ce la rigueur avec laquelle il est mis
en œuvre ? Les audacieux rapports de tension établis ? Une simplicité apparente cache avec élégance
une complexité réelle. Plein et vide, proche et lointain, incisif et doux, on y retrouve toute la dualité de l’art
japonais. Equilibres prêts à se rompre, instants suspendus, cris et silence…
Martine Cazin, La Maison de Brian
Le travail de Noriko TAWARA opère subtilement. Ses abstractions très concentrées témoignent d'une
maîtrise dépouillée toute d'équilibre, à base de verticalité et souvent de coupures incisives. Aucune
exubérance, aucun tapage. Des couleurs le plus souvent froides. Une très belle matière de papier japonais
fabriqué à la main de façon artisanale. Les titres des toiles "Ascension", "Instant clair", "Eloignement",
"Structuration" nourrissent la réflexion – un grand calme envahit le spectateur. Tawara secrète en silence
une exigence d'absolu. Laure Besançon, Galerie Virus, Anvers
Noriko TAWARA offre sur ses peintures de larges jeux d'espace sur lesquels elle inscrit des traces: traces
de vie, traces d'émotion, traces de temps. A partir d'une certaine sécheresse, elle anime des situations
- abstraites, certes, mais on parvient à les lire sans décrypteur - et impose une idée de l'instant. Peinture
d'impression, décalages de situations - quelques images contemporainement classiques aussi. Tawara
donne l'impression de peindre les heures du jour, les coups de coeur et les disharmonies du soir, les
attentes et les heurts dans ce registre réservé, dans ces images nettes qui transmettent des séquences
de vie. L'humilité est belle et les désirs de convaincre alarment l'oeil. R.B., Paris-Normandie
notamment en Allemagne et en Suisse, proposent parfois une réflexion élargie.
Ci-dessous un exemple traduit. Lire l'original allemand ici.